Fournisseurs de modules additionnels

Tu n’es pas le seul, certains je leur demande directe de se faire rembourser …

@defrance @dev2a @c3do et autres pourrions nous réfléchir à une réponse élégante à ce vrai problème ?

Dites moi si je me trompe, le fond du problème est « comment gagner sa vie en passant 100% de son temps à faire de la r&d en logiciels libres et innovations ouvertes » ?

Si la question est ainsi posée et que la réflexion publiée ici Soutien R&D – Cap-REL* correspond à votre préoccupation bien justifiée et partagée nous pourrions tenter de réfléchir à une réponse cohérente propre, sympa que nous pourrions co-publier ?

À la base en tant qu’auteurs nous choisissons la licence sous laquelle notre code source est publié. Dans le cas présent GNU/GPL et cette licence (ce contrat donc) AUTORISE tout possesseur du code de le redistribuer (y compris le vendre) sans rétribuer l’auteur initial. Si nous ne sommes pas d’accord avec ça il faut choisir une autre licence, ça tombe bien cas en tant qu’auteurs nous pouvons justement le faire.

Pour ma part je milite pour la GPL depuis le début et j’essaye d’accompagner tout ça d’explications pour dire « oui vous avez le droit de revendre mon code sans me rétribuer mais en faisant ça vous coupez la branche sur laquelle nous essayons de nous assoir » … certains comprennent, d’autre non.

J’ai la faiblesse de penser que ceux qui sont qualifiés de « crevards » (vraiment je n’aime pas du tout ce mot) sont une minorité et que nous fantasmons sur l’idée qu’il y a des dizaines de milliers de « copies » de nos supers modules qui se baladent chez des utilisateurs à cause de tous ces « méchants » intégrateurs :frog:

Mais je suis persuadé qu’ils feraient de même avec des licences qui interdiraient ça: je suis quasi certain que ce sont des gens qui cherchent à ne pas payer la licence windows, le pack office, qu’ils préfèrent un Photoshop piraté à The Gimp et tout logiciel pour lesquels ils peuvent trouver des versions gratuites même si c’est pas super légal … donc ça reboucle sur mon choix de faire du code sous GNU/GPL.

Maintenant passons à la partie qui est à mon sens vraiment plus problématique: ils prennent le gratuit de la GPL et exigent en plus du support et du correctif de bugs qui est très chronophage … et là, ça devrait coincer car justement la GPL prévoit ça : le code livré n’est accompagné d’aucune garantie. Nous n’avons donc aucune obligation de support ni même de bugfix hé oui. Voir le chapitre 15

THERE IS NO WARRANTY FOR THE PROGRAM, TO THE EXTENT PERMITTED BY APPLICABLE LAW. EXCEPT WHEN OTHERWISE STATED IN WRITING THE COPYRIGHT HOLDERS AND/OR OTHER PARTIES PROVIDE THE PROGRAM “AS IS” WITHOUT WARRANTY OF ANY KIND, EITHER EXPRESSED OR IMPLIED, INCLUDING, BUT NOT LIMITED TO, THE IMPLIED WARRANTIES OF MERCHANTABILITY AND FITNESS FOR A PARTICULAR PURPOSE. THE ENTIRE RISK AS TO THE QUALITY AND PERFORMANCE OF THE PROGRAM IS WITH YOU. SHOULD THE PROGRAM PROVE DEFECTIVE, YOU ASSUME THE COST OF ALL NECESSARY SERVICING, REPAIR OR CORRECTION.

Donc ce que je proposerait dans cette réponse cohérente, commune et bien rédigée serait justement d’argumenter la dessus : vous avez pris le gratuit en « oubliant » le libre et vous exigez en plus du support ? aucun problème celui-ci est payant, X€/heure et si vous avez de quoi prouver que vous avez bien acheté auprès de ma société (ou du dolistore ou de …) le produit pour lequel vous demandez du support alors j’aurais le plaisir de vous faire une réduction de 50% sur le tarif indiqué. Mais à aucun moment le support sera gratuit car développer du logiciel est coûteux et le verser en libre est un geste qui devrait être salué par une gratification financière.

Et histoire de simplifier tout ça j’aurais envie de vous proposer d’ajouter un onglet « support » sur l’admin de nos modules pour dire « tout demande de support doit être initiée par l’onglet support de votre module sur votre dolibarr » … onglet qui pré-remplirait certains champs de demande de support par les données issues du dolibarr local (en bref le $mysoc) … et onglet qui indiquerait que comme indiqué sur dolistore le support est payant …

Je fais du libre, je n’ai aucun problème pour parler d’argent, je joue cartes sur tables, les règles sont claires … ce que je n’ai pas « gagné » sur la « vente » sera peut-être compensé par ce que je vais facturer sur le support…

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Pour moi le fond du problème n’est pas financier, mais plus que les structures entrepreneurials « classique » ne sont pas adapté au développement de logiciel libre.

Je doit être l’une de celle qui vend le plus de module sur le dolistore et je suis loin de réaliser plus de 2000€ de vente mensuelle, cela représente 1/3 de mes revenus et me prend 10% de mon temps globalement sur l’année (avec deux pics lors des sortie des mise à jours majeures). Alors positionner un salarié à 4000/mois c’est jouable quand tu fais de aussi de l’intégration, de l’hébergement en plus du développement (ou vend tes modules à des prix … loin de l’open-source)

Certe il m’arrive de prendre des stagiaires (j’ai la chance de pouvoir en rencontrer et en sélectionner lors des formations que je donne), mais c’est in-finé rarement rentable de part le temps que tu passes à les former, cadrer… c’est plus souvent pour lui permettre de finir sa formation que d’en tirer le moindre profit…

De part mon expérience, ce n’est pas avec les intégrateurs que j’ai le plus de ‹ soucis commercial ›, même des fois il me font des virement sans que je leur demande…
Mes principaux litiges, se sont avec des utilisateurs qui achêtent un module sans comprendre l’écosystème de dolibarr, du dolistore et de l’open-source et me demande un support dans la minute sous peine de demander le remboursement du module, il y a là une forme de chantage qui n’est pas acceptable quand on sait qu’à un aucun moment nous (vendeur de module) pouvons valider ou non un tel remboursement (meme si parfois il est totalement légitime). Je le répète encore, l’association prend 20% sur nos ventes pour quel retour?

Je suis désolée d’avoir employé ce « C » world, mais je suis loin du fantasme aux vue de mes relations clients, j’avoue aussi ne pas être tous le temps réceptive aux questions de support, particulièrement quand c’est la Xeme fois que j’explique qu’il faut désactivé/activer le module lors d’une mise à jour…

Pour en venir enfin à ton message, ce qui me gène c’est de vouloir mettre un cadre, avoir moins de liberté pour une hypotétique sécurité (financière?), sans parler que les problématiques d’un indépendant ne sont pas les meme qu’un chef d’entreprise et l’on se retrouverait rapidement dans la même dérive au qu’au niveau de l’association ou les intégrateurs ont pris le pas sur les développeurs…

Quelque part, la limite à laquelle on se confronte est aussi celle de l’écosystème dolibarr, du dolistore et peu etre d’une manque de volonté de faire changer les choses (et vers quoi?)

J’ai un peu de mal à suivre ton propos et c’est le genre d’échanges qui auraient tout à gagner en étant autour d’un verre, d’un workshop à plusieurs …

Je ne vois pas du tout le rapport: le « bon » prix n’a rien à voir avec un concept de sources ouvertes ou pas. Que ça soit du code libre ou non libre, ouvert ou fermé peu importe le fond de mon propos est de dire qu’une personne devrait être payée à la hauteur du service qu’elle apporte (tout en évitant la démesure mais avant d’avoir des développeurs de libre qui portent le nom de bettancourt ou de bezos on aura le temps d’en reparler).

Mais je ne vois pas pourquoi nous devrions être moins bien payé à faire du libre qu’à faire du non libre. Dit autrement, je trouverais normal que les ventes de tes modules couvrent un salaire normal et décent à hauteur de ton travail, en fait ça me choque même de devoir l’écrire.

J’ai peur de lire un sous entendu quand tu dis « prix … loin de l’open source » est-ce à comprendre " open source = pas cher" ? Si c’est le cas c’est en ça que quelques heures à bavarder autour de concepts du genre « quelle est la différence entre le prix et la valeur d’un article » me semblerait intéressante.

Nous sommes obligés de mettre un prix à nos modules mais ce prix n’a rien à voir avec la valeur que ça représente, dans une autre utopie (voir « logiciel libre à prix libre ») j’aimerais que ça soit l’utilisateur qui puisse fixer à postériori le montant financier qu’il donnerait à un module.

Ainsi il ajouterait le module à son dolibarr, l’utiliserait et dirait ensuite « ok ça me fait gagner 4h par mois, je coûte 20€/h à mon employeur, j’estime donc que je peux affecter 400€ à ce module » et sur l’année l’entreprise y est gagnante et la valeur de ton module est dans ce cas bien différente du prix affiché initialement.

Mais ça n’apporte pas de solution pour les modules dont la configuration initiale est délicate, la prise en main un peu pointue …

je regrette alors j’ai du mal m’exprimer, « vouloir mettre un cadre » en proposant de passer les demandes de support via l’admin du module c’est ça ? pour moi c’est juste une simplification technique permettant de collecter à la source les infos qui font souvent défaut dans les premiers a/r de demande de support (version de dolibarr, version du module, apache ou nginx, windows ou linux, mode debug actif ou non) et en plus permettrait de pré-remplir la fiche contact du demande de support pour faire une vérification « client ou pas » … mais ce n’était qu’une proposition :slight_smile: le fond serait plutôt sur une « page commune » « nous, développeurs de modules nous ne pouvons pas vous donner du support gratuit car nous n’en avons tout simplement pas les moyens et les x€ qui correspondent à votre achat sur dolistore ne couvrent qu’une toute petite partie de la r&d déjà assumée. D’ailleurs savez vous en france quel est le salaire moyen d’un développeur ? + des arguments simples, joyeux avec quelques images sympa style bd pour illustrer le propos » (et cette page + illustrations pourrait être commandée à un illustrateur libre et payé par l’asso vu que c’est de la communication)

En fait j’avais ce genre de choses en tête par exemple

ou

ne focalisez pas sur ces deux liens, c’est l’idée de la mise en page synthétique / bd …

Faire appel à https://ptilouk.net/ pour mettre en page d’une manière synthétique et facile à lire ce problème me semblerait une approche sympa pour ce problème sérieux … qui ferait qu’au bout de la lecture de la page la personne qui demande du support gratuit se dirait « hum ok il faut payer le temps passé » …

Donner un prix à un module n’est jamais simple et à plusieurs reprises on m’a dit que je n’étais pas assez cher.

Au début, ma vision des choses était assez simple : vendre des modules à prix modestes (limite un produit publicitaire) et on vend du service à coté, cela correspondait à des acheteurs « insiders » capable d’installer seul un dolibarr, et meme envoyer des correctifs de temps à autre
Aujourd’hui le l’acheteur de module a évoluer, il s’attend à un service moins ‹ open-source ›, ils pensent (à tord) que si il paye pour quelquechose il s’attend à un service avec, j’ai donc compensé mes tarifs pour inclure ce temps de support moyen.

Ensuite je ne vais pas faire un cours d’économie, mais je pourrais te parler de la « longue traine », des modules développé à un instant T et qui te rapporte régulièrement des revenus.

Ce qui me gène dans ta démarche (et je sens que je vais encore utiliser des mots un peu fort) c’est que cela donne une image des utilisateurs de dolibarr de « profiteur » et que l’on doit les éduquer pour qu’il « paient » le juste prix alors on fait l’aumône plus ou moins forcée.
J’ai choisi de faire de l’open source en pleine conscience que cela me rapporterai moins que de bosser en tant que dev dans une banque (ce qui était mon cas avant d’etre indépendante…). Que j’ai la chance de bien gagner ma vie, n’était pas prévu, cela me surprend meme, je ne vais pas m’en plaindre et je ne demande pas une contribution à chaque PR que j’effectue

Pour terminer sur ma vision et réflexion sur l’évolution de l’écosysteme de dolibarr, j’ai renommé sur mon site perso la « boutique » en « support », des fois des choses simples ont un impact fort…

J’ai vraiment du mal à te suivre, je me suis inséré dans cet échange à l’étape où il était question des intégrateurs crevards qui se font (un max de blé) sur le dos des développeurs et pour cette situation particulière je propose des pistes … une position cohérente et commune de la part des développeurs de modules me semblait une piste …

Ben je crois que c’est toi qui a orienté cela vers le coté financier.

au départ je parlais du fait de ne pas vouloir faire de l’intégration, meme si cela était plus lucratif que du développement…

Alors j’ai du mal comprendre → « si ils veulent une résolution asap, j’ai une boutique avec un tarif horaire… mais comme c’est généralement des crevards… » ça me semblait être bien orienté sur le côté financier et ça me semblait justement être au centre des préoccupations qui vous motivaient à échanger des messages sur ce fil du forum, celà dit je repars sur la pointe des pieds moi et mes idées :rofl:

oui, mais ce n’était pas le sens initial, plus une annecdote…

Bonjour,

Je reviens sur ce passage :

Tout module qui s’appuie sur Dolibarr doit être GNU, grâce au copyleft : Qu'est-ce que le copyleft ? - Projet GNU - Free Software Foundation

Les développeurs de modules dolibarr n’ont pas le choix de la licence.

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Oui absolument, je parlais d’une manière générale, en tant que développeurs nous choisissons ce que nous développons, si on ne veut pas faire de GNU/GPL on n’en fait pas :slight_smile: (et donc on ne fait pas de modules pour dolibarr lol).

je dirais plutôt que l’on ne les vends pas sur le dolistore…
ou alors en version freemium avec un abonnement à coté…

Je suis parti sur une idée similaire, c’est à dire, de mettre mes infos de contact un peu partout dans les modules, en quelque sorte, pour proposer des services annexes. Mais, j’aime beaucoup l’idée du formulaire pré-rempli

Quand au format histoire/BD pour faire passer un message, c’est sympa, mais beaucoup trop long

Vous parlez de quelquechose comme cela ?


Perso je n’aime pas trop l’idée de récupérer les infos sociétés à « l’insu de leur plein gré » (je ne sais même pas si c’est légale), je trouve que cela installe un mauvais climat où l’on présuppose que le client n’a pas acheté nos modules et que l’on veut les « controler »

Salut Charlène,

Il faut faire comme Firefox ou beaucoup d’autres logiciels libres quand il y a plantage, ils proposent d’envoyer les logs, mais demande le consentement de l’utilisateur.

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…des logs anonyme, pas avec mon siret…

M’enfin tu lis ce que j’écris ou tu te fais des idées ???

« onglet qui pré-remplirait certains champs de demande de support par les données issues du dolibarr local (en bref le $mysoc) »

c’est quand même loin de l’exfiltration de données « dans le dos de l’utilisateur » vraiment tu me prêtes des propos que je ne tiens pas !

pré-remplir ça veut dire que la case « nom de la société » (et autres qui seraient jugés importants par le développeur du module du genre « version de php », « version de dolibarr », « version du serveur », « module debug enabled » etc.) seraient pré-remplis mais tant que l’utilisateur n’a pas cliqué sur le bouton ça n’est pas envoyé …

quelquechose comme cela?

Quand j’ai des demandes de support bug que je n’arrive pas à reproduire, c’est le genre de copie d’écran que je demande, c’est en bas de tout les écrans de paramétrage de mes modules.

C’est la que je me dis que je devrais peut-être plus communiquer sur les tools de mes modules, comme la gestion de mon changelog.xml, qui vérifie la présence d’une nouvelle version du module (je travail d’ailleurs sur la récupération de l’info directement sur le dolistore mais chut c’est une fonction cachée)